Claire CIREY-JOUX expose



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Claire Cirey Joux

La dérive des continents et son cortège d’instabilités, de projection de laves, fut le point de départ d’un long travail sur la matière, minérale;

Les lichens, pionniers sur la lave, vus microscopiquement, révèlent une symbiose exemplaire, c’est ainsi qu’ils sont représentés par l’artiste en pâte végétale issue de lichens.

Ces lichens sont à leur tour colonisés par les insectes façonnés alors comme « vus par eux-mêmes » à travers leurs yeux à facettes , chaque partie étant déjà le tout, ils sont donc comme démantelés. Ces yeux percevant surtout le mouvement, ces parties d’insectes en pâte végétale, épines de pin, feuilles, algues, etc. sont alors montées sur des fils, mobiles, bougeant à la moindre vibration. La métamorphose est aussi étudiée ; chrysalides en sculptures légères.

Ces 3 matières, minérale, végétale, animale vont se muer en énergie.

Ainsi, photographier, étymologiquement « dessiner avec la lumière », s’est imposé.

Dès lors, des installations d’ insectes femmes en voiles, de masques en lichen, sont disposées et photographiées dans la nature, jouant avec l’énergie du vent, du soleil… ainsi la nature nous donne la réponse à la question « Qu’y a-t-il derrière le voile, le masque, au-delà de la matière? »

C’est alors que la notion d’information, nécessaire à toute création s’impose.

Des arbres pliés puis dépliés surgissent de graines surdimensionnées montrant que l’information était déjà présente dans la graine qui donnera un baobab et non un chêne. En amont même de ces graines, l’information est déjà là, cachée, implicite. L’arbre alors déployé, explié, visible, en est la réalisation explicite.

Parallèlement un travail artistique sur l’Afrique subsaharienne s’est élaboré depuis 20 ans, lieu où l’artiste a fait planter modestement des arbres pour aider à la nutrition, éviter et soigner le paludisme et permettre bien sûr le reboisement.